Les gastéropodes

 

Les gastéropodes font partie de l’embranchement des mollusques et regroupent les escargots (genres Helix et Helicella) et les limaces (genres Limax et Arion).

Ces animaux possèdent un corps mou protégé par un coquille chez l’escargot et très réduite ou inexistante chez la limace. Ils sont principalement nocturnes et peuvent être vecteurs de maladies cryptogamiques. Ils recherchent les milieux humides et ombragés car l’humidité est indispensable à leur survie et à leurs déplacements.

Ce sont des animaux hermaphrodites mais l’accouplement est très souvent utilisé pour la reproduction, principalement au printemps et à l’automne quand les conditions atmosphériques leurs sont favorables. Après l’accouplement, ils pondent des œufs (20 à 50) souvent transparents groupés dans le sol dans des endroits frais et ombragés. L’incubation dépend de l’humidité et de la température. Mais il peut y avoir plusieurs générations par an, par exemple en serre chaude où le climat est optimal.

 

Les principales espèces rencontrées en France sont :

 

-la limace horticole = Arion hortensis

-la petite limace = Deroceras laeve (la plus commune en serre)

-la limace grise = Deroceras reticulum

-la grande loche (rouge) = Arion rufus

-le petit gris = Helix aspersa

-l’escargot des jardins = Cepaea sp. (plusieurs espèces assez proches)

Trichia striolata (mini escargot)

 

 

Les escargots et les limaces sont polyphages, c’est-à-dire qu’ils s’attaquent à un grand nombre de plantes différentes. Donc, les bégonias peuvent être infestés par ces animaux, plus particulièrement quand ils sont cultivés en serre mais aussi quand les plantes sont sorties à l’extérieur lors de la saison estivale.

 

Symptômes

En plus du grignotage des feuilles ou de toute autre partie de la plante, la présence de gastéropodes est facilement détectable grâce aux trainées argentées qu’ils laissent sur leurs passages ; cela est dû au mucus qu’ils sécrètent pour se déplacer. Dans certains cas, il est aussi possible de voir quelques excréments. Ces animaux étant assez discrets car pour la plupart nocturnes, ce sont ces quelques indices qui devront éveiller votre attention.

 

 

Traitements

Avant de considérer des solutions de traitements, il est indispensable de mettre en place une lutte mécanique qui consiste à ramasser les escargots et les limaces pour les détruire. Pour cela, il est possible de mettre en place des « abris-pièges » comme des planches ou des tuiles où ces animaux se regrouperont pour la journée. Une autre technique proche peut être utilisée pour une culture en serre  ou en terrarium : une rondelle de carotte fraichement coupée et posée sur le substrat attire les petits gastéropodes (« escargots » à coquille conique ou à coquille plate) qui viennent se « cacher » dessous. Par contre, ces techniques ont leurs limites quand la surface de culture est importante. Ensuite, il est aussi très utile de mettre en place une lutte culturale qui consiste à limiter les possibilités de cachettes et de lieu de ponte à proximité des plantes cultivées en détruisant les mauvaises herbes et en éloignant le lieu de stockage des terreaux et autres composts. Enfin, il peut être intéressant de mettre en place des espaces accueillants pour les prédateurs naturels (hérissons, crapauds, carabes…) en faisant en sorte que l’espace de culture soit adapté pour que ces derniers puissent jouer leur rôle de régulateur de population.

A l’heure actuelle, la lutte biologique reste la solution la mieux adaptée pour lutter contre ces nuisibles. Outre les techniques classiques comme les pièges à la bière ou la cendre, il existe maintenant plusieurs possibilités à la portée de tous. La plus simple est l’utilisation de granulés Ferramol à répartir entre les plantes. La matière active, le phosphate ferrique, est totalement inoffensif pour les animaux et les auxiliaires. C’est un produit écologique qui se trouve très facilement en jardineries et qui est peu onéreux. Pour finir, il est intéressant de préciser qu’il existe un nématode (vers microscopique), qui est parasite des limaces, du nom de Phasmarhabditis hermaphrodita. Ce traitement peut être utilisé lors d’attaques importantes sur de grandes cultures.